Les Chroniques d’Arthur – Bois & Cycle Lunaire

Dans son ouvrage Les arbres entre Visible et Invisible, Ernst Zürcher écrit que « l’un des domaines les plus surprenants dans lesquels l’invisible fait irruption est, de façon paradoxale, celui du bois, un matériau par excellence dans ce qu’il a de plus concret et tangible. ».

L’ingénieur forestier s’attarde, ici, à démontrer l’influence des cycles lunaires sur la durabilité du bois ainsi que ses propriétés physiques, mécaniques et hygroscopiques.

En effet, la lune a été reconnu très tôt par l’homme comme un facteur d’influence sur le bois, et a toujours porté une attention toute particulière au moment de l’abattage des arbres.

Dès le IVe siècle av JC, le naturaliste grec Théophraste d’Erésos, dans son Histoire des plantes, écrit que si la coupe est réalisée au début de la lune décroissante, on obtiendrait un meilleur bois de construction car celui-ci serait plus dur et moins sensible aux pourritures. En 1600, l’agronome français,

Olivier de Serres, établit une règle similaire, selon laquelle il faut abattre le bois en lune descendante pour obtenir une meilleure combustibilité du bois coupé, grâce à une faible densité et une porosité maximale.

Au travers de l’Histoire, on note aussi, dans certaines régions d’Europe Centrale, des règles d’abattage lunaires supposées fournir du bois difficilement inflammable, notamment pour la construction d’échelles en bois légères mais fiables pour les pompiers combattant les incendies.

Aussi, certaines traditions indiennes font appel au calendrier lunaire pour couper des bambous capables de résister aux insectes ravageurs. Certaines communautés vont même jusqu’à déterminer l’heure la plus favorable pour couper certaines plantes.

Nombreux sont alors les chercheurs scientifiques à réfuter certaines de ces croyances.

Néanmoins, la relation entre le bois et le cycle lunaire existe et représente un véritable défi pour la recherche. Ici, Ernst Zürcher, se pose en véritable pionnier. En effet, il a réussi à démontrer que, comme les océans, les arbres sont sujets à des « marées », les troncs gonflant et dégonflant toutes les 25 heures, exactement au même rythme que le lent balancement des masses d’eau océaniques dû à l’attraction de notre satellite naturel.

Les faits réels doivent alors être différenciés des superstitions, puis quantifiés et étudiés de près. Ainsi, en cas de confirmation, même partielle, de certains phénomènes, nous nous verrions enrichis de tout un trésor résultant du contact millénaire de l’homme avec la nature.

 

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