Les Chroniques d’Arthur – Histoire de la forêt française.

Historique de l’évolution du domaine forestier français

Avec ses 16,8 millions d’hectares boisés, la France possède aujourd’hui la 4e forêt européenne. Si cette surface conséquente présente une tendance à la hausse, cela n’a pas toujours été le cas.

Jusqu’à l’an 1000 avant JC, les forêts françaises connaissent une longue période de prospérité. Mais, la sédentarisation des populations, puis le début de l’agriculture, marquent le début de la régression du domaine forestier.

En effet, la forêt est perçue comme un obstacle à la civilisation. Les Celtes, bons agriculteurs, puis les Romains, désireux d’urbaniser le territoire gaulois, vont alors intensifier son défrichement.

Entre le Ve et le IXe siècle, on estime que le domaine forestier représente 60% du pays, soit environ 30 millions d’hectares.

Mais durant le Moyen Age, la forêt a mauvaise réputation : elle fait peur. Il faut donc la défricher pour civiliser le territoire et faire triompher la foi chrétienne. De ce fait, entre le XIe et le XIIIe siècle, 40 000 ha de forêt sont défrichés tous les ans, faisant tomber la surface totale du domaine forestier français à seulement 13 millions d’hectares.

Après des siècles d’abus, de surexploitation et de pillage, entraînant, fatalement, de graves pénuries de bois, la royauté française prend conscience de la situation.

En 1376, Charles V promulgue une ordonnance jetant les bases du Règlement Général des Eaux et Forêts, instaurant une exploitation forestière placée sous haute surveillance.

Puis, sous Louis XIV, Colbert souhaite mettre en place un véritable code forestier. En 1669, l’ordonnance « sur le fait des Eaux et Forêts », a pour objectif de protéger les forêts royales et d’améliorer leur gestion. Dans les faits, on assiste surtout à véritable un retour en arrière avec une intensification du défrichement.

 A l’aube de la révolution industrielle du XVIIIe siècle, les forêts françaises ne représentent plus que 16% du territoire, soit l’équivalent d’environ 7 millions d’hectares.

En 1827, le gouvernement de Charles X promulgue alors un nouveau code forestier, faisant de la conservation des forêts « l’un des premiers intérêts des sociétés » car « exerçant sur l’atmosphère une heureuse et salutaire influence ».

A partir du milieu du XIXe siècle et jusqu’à aujourd’hui, le domaine forestier français ne cesse de croître suite à de grands reboisements naturels et artificiels, contrôlés, depuis 1946, par le Fonds Forestier National.

Sur l’échelle de l’humanité, ce n’est seulement que depuis hier que les forêts sont vues comme des espaces à protéger. Par notre engagement et la sensibilisation du grand public, il s’agit maintenant de soutenir la prospérité du domaine forestier français, qui est, aujourd’hui, perçu comme un espace vital pour les hommes, contribuant à leur bien-être.

MONGET Arthur.

08/06/2021

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